Livres
Guide de la flore des dunes littorales, Jean Favennec, éd. Sud Ouest, 190 pages, 12,50 €
Après les insectes et les petits animaux du littoral atlantique (JdP n° 109), les éditions Sud Ouest invitent les lecteurs à partir à la découverte de la flore dunaire. Environ 200 espèces de plantes à fleurs qui peuplent les dunes littorales non boisées de la côte atlantique, entre la Bretagne et le sud des Landes, sont décrites, photographiées et replacées dans leur contexte naturel. Un classement par couleur facilite leur identification.
Grands voiliers, Dominique Le Brun, Benoît Stichelbaut, éd. Le Télégramme, 40 pages, 5 €
Les grands voiliers, devenus aujourd'hui navires-écoles, bateaux charters ou utilisés pour des reconstitutions cinématographiques, fascinent un public toujours aussi nombreux lors des grands rassemblements maritimes. De toutes nationalités, qu'ils soient goélette, brick ou trois-mâts barque, ils s'inscrivent dans une véritable épopée, du temps où vaisseaux de guerre, navires marchands et de pêche sillonnaient les océans toutes voiles dessus. Vingt-sept grands voiliers sont présentés ici. Parmi les plus réputés et les plus imposants, l'Earl of Pembroke, ancien caboteur de la mer Baltique reconverti en décor de cinéma, Le Belem, propriété du duc de Westminster puis des carabinieri italiens avant de devenir voilier-école français, le Stad Amsterdam, considéré comme le plus beau de tous, La Recouvrance, goélette aviso reconstruite à l'identique et ambassadrice de la ville de Brest ou encore L'Etoile et La Belle Poule, fleurons de la Marine nationale française. L'histoire de chacun de ces navires, avec ses vicissitudes et ses heures de gloire, invite à rêver la vie à bord d'un trois-mâts, entre la sérénité d'une aurore et la splendeur d'un coup de vent.
La batellerie de l’Adour en images du xviie siècle à nos jours, Gilles Kerlorc'h, éd. Cairn, 140 pages, 20 €
Auteur-illustrateur d’une vingtaine d’ouvrages consacrés aux trésors enfouis, à la nature sauvage et au domaine de l’imaginaire qu’il décline en bandes dessinées, romans ou documentaires illustrés, Gilles Kerlorc'h travaille depuis de nombreuses années sur la batellerie de l’Adour, recherchant inlassablement des épaves d’embarcations, par passion pour le fleuve et son histoire, afin d’en effectuer un inventaire le plus exhaustif possible. Pas étonnant donc que ce soit à travers l'iconographie que l'auteur ait décidé de conter l’histoire de la batellerie de l’Adour, entre les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Dans cet ouvrage, on navigue entre les premiers dessins connus d’embarcations fluviales au xviie siècle, en passant par les gravures du xviiie siècle, puis les photographies témoignages d’une époque révolue
Vincent Poussard, cuisinier de la République, de l’Elysée aux fourneaux du Sud-Ouest, Joël Raffier, Ed. Le Festin, 300 pages, 22 €
«C’était à Grézillac, faubourg de Bordeaux, dans les jardins d’André Lurton.» Il faut un sacré culot et une bonne dose de talent pour pasticher l’une des plus célèbres premières phrases de la littérature française aux fins de brosser le portrait du cuisinier de «Tonton», entre autres faits de gloire de Vincent Poussard. Elle est empruntée au début de Salammbô de Gustave Flaubert : «C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar»… Une telle entame cela vous met en appétit pour suivre les aventures picaresques de cet enfant de Melle mais natif de Niort. Un chef atypique qui a eu un jour une idée de «taré» : faire la brèche de Roland par l’échelle des Sarradets en VTT ! Un cuistot un peu pistonné par Ségolène Royal et beaucoup par Danielle Mitterrand pour effectuer son service militaire derrière les fourneaux et les casseroles du service privé du président Mitterrand : «Je suis rentré au "privé" pour préparer les sandwiches et les maigres salades de Madame. Sauf que, quand j’ai commencé à faire manger l’Ancien, cela lui a plu. […] Il était de Jarnac, je suis de Niort. Je lui ai fait une cuisine d’instinct et de produits, loin de la cuisine protocolaire habituelle. Point barre !» Au total, Vincent Poussard est resté quatre ans à l’Elysée, avec quelques passages à Latche, faisant ainsi ample connaissance avec un lieu de pouvoir propice au combat des chefs, au sens cuisinier du terme. L’accession de Vincent Poussard au «saint des saints» a été mal vécue par Joël Normand, cuisinier officiel, celui des dîners protocolaires et des grands raouts, grand professionnel mais piètre psychologue. Entrecoupé de témoignages de ses pairs et de gros plans sur quelques produits adulés par Vincent Poussard, ce livre se lit comme les chroniques culinaires de Joël Raffier dans le mensuel Spirit ou ses critiques théâtrales dans Sud Ouest : avec délectation.
Les Industries de la paille et du liège dans les Landes (Il y a 100 ans...), Serge Pacaud, éd. Pyrémonde, 256 pages, 23,95 €
Outre l'économie de la résine, les Landes recelaient deux industries aujourd'hui presque totalement oubliées : la confection des enveloppes de bouteilles en paille de seigle et le façonnage des bouchons de liège. Au milieu des années 1920, c'étaient plusieurs centaines d'ouvriers et surtout d'ouvrières qui vivaient de ces industries. L'ouvrage, fort bien documenté, tend à faire revivre ces deux activités essentielles pour l'économie locale d'alors, qui se développèrent, se paupérisèrent et disparurent, déjà victimes d'une certaine mondialisation.
Janvier/Février 2019
Juillet/Août 2019
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