Seignosse - N°106 - Novembre/Décembre 2011

Les Bourdaines - Une salle devenue incontournable

 

Engagé en 2007 pour diriger les Bourdaines, Robin Duspire a su ressusciter une salle de spectacle moribonde.

Electrocardiogramme plat. Telle était à peu près la situation de la salle de spectacle des Bourdaines quand le Sivom (Syndicat intercommunal à vocations multiples) Côte sud en a repris la gestion en 2006. Mis à part l'éphémère et regretté festival CinéJazz, pratiquement plus aucune animation digne de ce nom n'était organisée dans ce qui n'était guère plus qu'une vaste salle polyvalente. Pour lui redonner vie, le Sivom a fait appel à Robin Duspire en février 2007 (JdP n° 78). Un choix qui s'est révélé judicieux. En quatre ans, ce programmateur professionnel a su ressusciter les lieux.

«Tout d'abord, nous avons beaucoup travaillé à réhabiliter la salle qui ressemblait à un navire en situation d'abandon», indique le directeur. Peinture du hall, mise en place de rideaux traversants et d'une grille d'éclairage sur la scène, remplacement des gradins en dur par des fauteuils confortables... environ 250 000 € ont été investis pour la rénovation et l'équipement du bâtiment.

«Parallèlement, il a également fallu assurer l'épanouissement de la structure au niveau des spectacles.» Les mauvaises langues diront qu'il n'y avait pas grand-chose à faire pour faire mieux qu'avant... mais le pari n'était pas si simple à relever. Outre sa situation atypique en bord de mer et relativement éloignée des grands centres de population, la salle des Bourdaines devait aussi composer avec la concurrence potentielle de Biarritz et de Bayonne. «L'idée a été de faire des Bourdaines un lieu de développement culturel très éclectique où l'on puisse aussi bien venir écouter du classique que du rock ou des musiques actuelles, voir une pièce de théâtre ou rire aux blagues d'un humoriste. Tout le monde doit y trouver son compte, quels que soient son âge ou sa provenance.»

Et de fait, la salle propose certainement aujourd'hui le programme le plus éclectique de toute la région. En témoignent ces spectateurs qui viennent de toute l'Aquitaine et même d'au-delà. «On cherche à se démarquer de ce qui se fait ailleurs, et au final on propose une programmation complémentaire qu'on ne trouve pratiquement que chez nous.»

No man's land culturel avant l'entrée en piste de Robin Duspire, la salle des Bourdaines propose désormais une quarantaine de manifestations par an. «Nous voulons faire du qualitatif plus que du quantitatif. Nous voulons garder la mainmise sur le lieu plutôt que de devenir un garage à spectacles avec tout et n'importe quoi.» Et la formule fonctionne. En France, quand on injecte dix euros dans la culture, on en récupère trois en moyenne. Aux Bourdaines, c'est plutôt six ou sept...

 

Au programme du Loft Culturel

13 novembre Concert, Johnny Winter, 21h, 30 €. L’Albinos au cœur noir, est sans nul doute l’un des plus célèbres instrumentistes de blues blanc du xxe siècle. Ce Texan fut un des guitar-heroes des flamboyantes années 60 et 70, croisant régulièrement le manche avec Hendrix, Clapton ou B.B.King. Il joue toujours ce blues exubérant et le retrouver sur la scène du Loft Culturel des Bourdaines est un événement que ne devraient pas manquer tous ceux qui aiment le blues et ses virtuoses.

10 décembre Concert, Diane Tell, 21h, 20 €. La chanteuse québécoise se produira en concert uniquement formule acoustique solo où elle présentera en avant-première quelques titres de son nouveau répertoire tout comme ses grands classiques (Si j’étais un homme, La légende de Jimmy...). En première partie, découverte de Charles-Baptiste qui aime les mélodies qui attirent et les paroles qui s’installent...

11 février Concert, Brigitte (photo), 21h, 20 €. Duo français qui donne dans la chanson culottée et sans frontières, entre espiègleries et séduction, l’entité Brigitte vient poudrer la salle des Bourdaines de sa pop glamour et gracile.... En première partie, Billie explore un concept musical original qui utilise avec doigté l’art du sampling. Le violoncelle et la basse sont les uniques instruments qui accompagnent la voix dans tous ses états (beatbox, chœurs, bruitages...).

3 mars Théâtre, Pierre Richard, Franchise postale, 21h, 30 €. Tout l’humour du grand blond, son regard à la fois tendre, lucide, critique et décalé sur le monde qui l’entoure. A partir d’une quinzaine de lettres désopilantes, écrites par son ami Christophe Duthuron, Pierre Richard a décidé de répondre. L’acteur se confie, évoquant des sujets aussi anecdotiques que ses doutes, ses remises en question, son rapport à la célébrité, sa vision de la société, abordant également des thèmes plus essentiels comme les soirées mondaines, l’écharpe de Charles Aznavour ou les rages de dents du mime Marceau.

13 mars Concert, Orelsan, 21h, 20 €. Lyrics acérés, beats efficaces et percutants, l’enfant terrible du rap est de retour. Après un premier album controversé et des polémiques quant à son passage dans certains festivals, Orelsan relève le défi du deuxième album, apaisé certes, mais toujours aussi indomptable.

24 mars Concert, Amadou et Mariam, 21h, 30 €. Au cours de ces dernières années, les albums Dimanche à Bamako et Welcome to Mali ont permis au couple de parcourir le monde. Amadou et Mariam comptent parmi les groupes africains les plus appréciés. En témoignent leur nomination aux Grammy Awards, leur participation au concert du prix Nobel de la Paix ou encore la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde en Afrique du Sud.

8 avril Concert, Hubert Félix Thiéfaine, 21h, 30 €. Ecorché vif au lyrisme percutant, poète artisan discret et lucide qui, en près de trente-cinq ans de carrière, a su transcender doutes, angoisses et épreuves pour forger, à l’écart des modes et des frivolités, une œuvre dense, singulière, résolument à part.

4 mai Humour, Les Frères Brothers, Nous irons tous à Capella, 21h, 20 €. Nouveau spectacle des Frères Brothers qui présentent un répertoire entièrement renouvelé. Les thèmes traités sont toujours aussi originaux, les facéties chantées et jouées toujours aussi loufoques et délirantes. Un humour plutôt vache et noir mais jamais gratuitement méchant.

18 mai Concert, Youn Sun Nah, 21h, 20 €. Avec sa voix fine comme le cristal, capable de faire swinguer les plus endurcis adulateurs de Miles Davis ou de Charlie Parker, Youn Sun Nah, chanteuse de jazz coréenne et francophile, ne va pas tarder à emprunter les mêmes chemins que dans son pays natal, ceux de la gloire.

 

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